Je m'appelle ME Louis, psychothérapeute queer et suis originaire de Bruxelles (Belgique), ville au confluant de deux cultures.

Très jeune, le théâtre devient pour moi ma bouffée d'oxygène, mon chemin de traverse, celui par lequel je me découvre, me surprend , parle de ce qui m'habite, me permet de jouer avec ma propre souffrance et de me sentir plus légère après avoir pu la transposer dans un autre personnage qui est néanmoins une partie de moi.

C'est à Bruxelles que j' entreprends un bac en psychologie et me spécialise en psychomotricité et psychopédagogie. En dernière année de stage, alors que j'ai choisis  de travailler dans un centre de jour psychiatrique pour adulte, je me demande quel serait l'impact du théâtre avec cette population. Je propose mon premier atelier de théâtre et me rend compte que certains symptômes disparaissent lors d'une improvisation, que certains participant.es, à travers, un personnage osent jouer des situations qu'iels n'envisageraient nullement dans  leur vie de tous les jours.

Sur mon chemin, je découvre mon clown intérieur et en fais profiter des enfants en pédiatrie hospitalière.

Quelques années plus tard, j'assiste Serge Minet, qui propose des ateliers de théâtre-thérapie dans un hôpital psychiatrique avec des adultes souffrant de plusieurs problèmes de santé mentale.

Je me rend compte que j'ai enfin trouvé ma voix, je peux relier ma passion pour le théâtre et la thérapie, je peux offrir aux autres ce que j'ai deviné depuis longtemps être un outil d'épanouissement, de découverte de soi et de transformation.

C'est au Québec que je me rend fin 2007 pour découvrir le monde de la dramathérapie et enfin réaliser mon rêve!

En 2008, je travaille au centre de développement humain par les Arts (CAHD) où avec une autre dramathérapeute, j'offre des séances  thérapeutique de groupe deux fois par semaine à des personnes adultes vivant avec une déficience intellectuelle, parfois associée à une déficience mentale et/ou physique. J'offre aussi des séances individuelles et assiste une danse-thérapeute et une musicothérapeute de manière hebdomadaire.

En 2009, je me lance dans un beau défi: offrir la dramathérapie aux femmes incarcérées, projet innovateur au Québec. Je réussis à convaincre le personnel de direction de la prison et suscitent l'intérêt chez les femmes. Un petit groupe devient vite assidus et réguliers. J' y offre aussi plusieurs thérapies individuelles.

Touchée par la confiance des femmes incarcérées, je décide de choisir cette population pour ma recherche. Je propose aux femmes emprisonnées de partir à la découverte de leur clown intérieur lors de huit rencontres de groupe. Un groupe de 6 femmes est formée et l'aventure peut commencer. Un voyage qui fait découvrir à ses femmes qu'elles ont le pouvoir de créer leur vie et leur avenir, de dédramatiser leur existence qui peut devenir très suffocante en prison, qu'elles sont des femmes pleines de richesses intérieures et qu'elles peuvent se créer un espace de liberté dans l'enfermement vécu et subi par les barreaux extérieurs et intérieurs.

L'expérience est un succès et m'amène  à croire que la dramathérapie a définitivement sa place dans un milieu aussi fermé que la prison.

L 'été 2011 a apporté des nouveaux projets comme l'initiation à la dramathérapie aux hommes incarcérés.

J'ai animé depuis des ateliers créatifs dans une maison d'hébergement pour femmes en difficultés, pour un groupe de femmes immigrantes et pour des jeunes filles en difficulté.

Je suis intervenu.e aux près de jeunes élèves immigrants du primaire dans des classes de difficultés d'apprentissages et d'accueil par le biais de contes et de différents médiums artistiques dont le théâtre.

Entre 2013 et 2020, j'ai utilisé la dramathérapie entres autres avec des femmes ayant vécu des agressions sexuelles dans leur enfance et continuai de développer ma pratique privé. Je retourne souvent en Europe pour offrir des ateliers et donné des conférences. 

J'ai fait partie de plusieurs compagnies de théâtre playback comme Senscène et Promito. Le playback est une forme de théâtre improvisé et participatif ou les personnes du public nous racontent leurs histoires, anecdotes et nous en 'pressons' l'essence pour offrir une forme improvisée de leurs histoires.

J’ai été directrice de l’institut de Transformation Développementale (DvT) de Montréal de 2018 à 2020, une forme de pratique corporelle développée par D.R. Johnson, impliquant l'improvisation, le mouvement et le jeu spontané dans un espace délimité où le thérapeute et les participants se rencontrent.

EN 2020, je suis retournée sur les bancs de l’école pour entamer une maitrise en thérapie conjugale et familiale.

Je collabore avec la clinique en trouble alimentaire Baca et le centre thérapeutique Boréal et continue la pratique privé.